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Recueil de poésie |
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Poésie de Jean Hesse
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Poème de Jean Hesse |
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Fondation
et haut parrainage de lOrdre du Mérite nophile
par le grand rassemblement des confréries vineuses
de France. Chapitre de la Saint-Vincent janvier 1972. Défilé
des ordres bachiques en la Citadelle de Blaye Gironde France.
(photo archive) |
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Un
magnifique 10e Anniversaire 1971 1981 |
Notre
Confrérie a dix ans |
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Celui qui en a eu lidée
Est un vrai gascon Denogens
Et cest par lui quelle fut fondée
Le sieur Jean Claude Denogens
Est né le vingt-cinq août
Mil neuf cent trente six
Dans un bourg de braves gens
Vivant sans avoir de soucis
A Saint-Martin-de-Gurçon
Où il a vécu sans façon
Il but du Monbazillac blanc
De préférence à du laitage
Accompagné de Peycharmant
Pour donner du rouge au breuvage
Puis il vint vivre dans la ferme
De son Oncle un vigneron
Il y travaillait vraiment ferme
En bonne et mauvaise saison
Il plantait et taillait la vigne
Les mauvais jours comme les bons
Puis il eut lâge militaire
Et du alors quitter la terre
Il fit la guerre dAlgérie
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Fut décoré, vint au Québec
Ce fut un tournant de sa vie
Il était tombé sur un bec
Ni une goutte de bon vin
Il trouva quil était indigne
Quon nait
pas de ce suc divin
Denogens
se mit à louvrage
Et travailla comme un démon
Et avec beaucoup de courage
Il commença lassociation
A coups de leçons vinicoles
Dégustations et tastevins
A tous il donna lenvie folle
De boire enfin du très bon vin
Il fut aidé de connaisseurs
Le Grand Maître Docteur Letendre
Labbé Pomerleau Grand Prieur
Avec de lesprit à revendre
Ainsi naquit la Confrérie
Qui fête aujourdhui ses dix ans
Que chacun de nous boive et crie
Vive Jean Claude Denogens.
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Par Jean Hesse
Lt-Colonel du Génie
Officier de la Légion dHonneur
Grand Maître de lOrdre du Mérite nophile
Commandeur des Chevaliers du Tastevin
Officier de la Chaîne des Rôtisseurs
Connétable de la Connétablie de Guyenne
Chevalier des vins de Provence |
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Poésie de Jean Claude Denogens
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Poème de Jean Claude Denogens |
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Gilbert
Barreyre (photo archive) |
Épigramme
à mon oncle Gilbert Barreyre |
«Paysan de la vigne en Périgord» Parti à la noël
1977. Intronisé «Grand Vigneron» au 5e anniversaire de
fondation de lOrdre du Mérite nophile au Château Monbazillac en Périgord pourpre et or, le 18
septembre 1975. |
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Pourrait-il être à d'autres,
Dans des montagnes ou des guérets,
Dans des bois ou des épautres,
Avec ses espoirs ou ses regrets!
Né au Périgord des vignes,
Des raisins juteux et bons vins,
Au don des plaisirs insignes,
Il goûte les «nectars» divins.
Il rêve de soleil, de pluie,
Tour à tour, selon les saisons,
Il plante, taille et oublie
Ces jours des mauvais horizons.
Ceux de gelée ou de grêle,
Confiant en son protecteur:
Saint-Vincent reste fidèle
Dans ses moments de bonheur!... |
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Vous allez sans doute me dire:
Ce cher paysan Périgourdin,
Il est, ni meilleur, ni pire
Que ceux d'hier ou de demain
DAlsace ou de Bourgogne,
Du Languedoc, ou de l'Anjou,
Il a, parfois, même trogne,
C'est qu'il fait même rêve fou!
Et si, comme tout vigneron,
Il mourût pieux et have,
Il aura, serein sur son front,
L'eau bénite de sa cave.
Et un jour, tous ses confrères,
Son neveu, toute la France,
Iront déguster un verre,
Au gré de sa délivrance
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En
reconnaissance:
«Il ma tout appris sur lart de la vigne»
Par Jean Claude DENOGENS
Grand Chancelier fondateur de
lOrdre du Mérite nophile |
Poésie de Jean Max Eylaud
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Poème de Jean Max Eylaud |
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Dr.
Jean-Max Eylaud dans son cabinet de travail (photo archive) |
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Hymne
des nophiles du Québec |
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Puisque le Créateur a voulu que la Vigne
donne au monde des fruits dont le jus, fait insigne,
fermenté, devienne le Vin,
croyant en sa bonté généreuse éternelle,
nous le remercions dune voix solennelle
de son geste sûr et divin.
Et nous nous proclamons de fervents nophiles,
serviteurs dun Bacchus aux puissances subtiles
pour servir le corps et lesprit
quant on sait en user à doses raisonnables
et croire, en le buvant, aux forces délectables
du sang sacré de Jésus-Christ,
Oui, nous voulons, par là prouver avec courage
quen adoptant le Vin comme parfait breuvage,
nous garderons joie et santé ;
servirons Apollon par nos arts et nos fêtes,
et rêverons toujours de plus nobles conquêtes
dans un goût de fraternité.
Nous
saurons démontrer à tous nos adversaires
que Dieu sait ce quil fait en gestes nécessaires
pour que lhomme garde raison
et sache apprécier avec juste mesure
tout ce quil a reçu en dons de la Nature
en lui faisant son oraison.
Aussi, chanterons nous les nectars quen ce monde
fournissent tous les ceps de la Vigne féconde
puisant ses vertus dans le ciel
où tout est programmé dans lordre, et la concorde
et lélan réfléchi dune miséricorde
au sublime potentiel.
Ainsi, nous sommes sûrs quà notre heure dernière,
nous pourrons réciter cette ultime prière :
«nophile en jaune et rubis,
Ô Créateur, accueille moi pour boire encore du
bon vin, bien coulant dune divine amphore
embellissant ton Paradis» |
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Poème
pour mes amis nophiles du Québec
Bordeaux 6 Vendémiaire 1978
Par
Dr Jean-Max Eylaud
Prince de lOrdre du Mérite nophile. |
Poésie de Didier Blondeau
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Poémes de Didier Blondeau |
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Ballade
des vins d'Alsace
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Le roi RIESLING en sa rude bravoure
Se sentait le cur lourd de navoir point de Reine.
Une princesse parfumée,
De la noble maison GEWURZTRAMINER,
Un sourire de soie nimbant son port altier,
Sen fut un jour le visiter.
Le page SYLVANER portait la traîne de la Dame.
Le fou TOKAY comme son nom lindique
Fit mille tours et mille coups déclat
Et la Cour sattendrit aux grâces de MUSCAT.
Le bon PINOT
Ne disait mot,
Mais observait la scène :
Comme le roi,
Tout droit,
Ne
savait pas comment on fait le premier pas,
Il conduisit la Dame au trône de la Reine.
Ainsi fut achevé le blason de lAlsace
GEWURZTRAMINER et RIESLING saimèrent.
Ils
ne vieillissent pas et sont toujours aimés,
Comme
le sont aussi PINOT, MUSCAT, TOKAY et SYLVANER,
Même on les aime tant quils font le tour du monde,
Pour porter réconfort aux gens de qualité.
On les aime encore mieux au milieu de la race
Qui les fait ce quils sont et quils font forte et gaie.
La belle histoire en vérité
Que celle de ces rois aimés,
La belle histoire à raconter
En levant son verre,
En levant son verre, O Gai,
En levant son verre !
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Sylvaner
Riesling
Pinot noir
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Par Didier Blondeau
Bouteiller dhonneur élu de lOrdre
du Mérite nophile, au chapitre de la fête de
Bacchus,
à Montréal le 23 octobre 1976. |
Poésie de l'abbé Bertrand Pomerleau
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Poème de l'abbé Bertrand Pomerleau |
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L'abbé
Bertrand Pomerleau (photo archive) |
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L'art
de déguster le vin |
Rêverie
nophile devant une amphore |
Cest un vin de belle couleur !
Au coup dil , il parle déjà,
Disant : «le vin est un bonheur,
Une fleur à qui le boira» !
Aux nobles années de vin fin,
A la faveur de bons terrains,
A le sentir comme à le voir,
On a quel «bouquet» de terroir !
Le Bonheur de boire :
On peut dire que le vin chante
Quand son bon goût vaut sa senteurs :
Il sallonge ou bien senchante
Aux meilleurs palais des douceurs !
Le vin est à son apogée
Et même sil perd sa couleur,
Il se goûte en parfait bonheur :
Cest mille roses au rosier !
On appelle tous ces parfums
Le « bouquet », le bon goût du vin !
Mais quand le vin puissant est fin,
Il chante la gloire en tribun !
Quelle splendeur ! Faut-il se taire ?
Le vin se fait tendre, suave,
En ami, il ne sait que plaire
Si bon, «quil ne soit plus en cave»
Jeune, il goûte le raisin,
Aux grands terroirs, il devient fin,
Aux bons soleils, il se fait grand :
Cest un vrai poème, un beau chant ! |
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Par l'abbé Bertrand POMERLEAU
Grand
Prieur et Officier de Bouche
de lOrdre du Mérite nophile
le 20 Septembre 1982.
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Bacchus
enfant |
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Poésie de André Chénier
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Poème d'André Chénier |
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Ci-dessus,
le Bacchus adolescent, peinture du Caravage (1593), célèbre les plaisirs raffinés du goût. Il
fait oublier que le vin signifie aussi ivresse et naufrage du corps
(Florence, musée des Offices ; cl. G. Dagli Orti ). |
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Les
dionysis et les bacchanales |
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Les
dionysies furent, dans lAntiquité grecque, de grandes fêtes
dédiées à Dionysos, dieu de la végétation,
du vin et de livresse. A Athènes, où elles duraient
six jours entiers, elles jouèrent un rôle important dans
lhistoire du théâtre grec : elles donnaient lieu
à des manifestations théâtrales et à de grands
concours dithyrambiques. Sinspirant de cette mythologie, les Romains
instituèrent les bacchanales au cours desquelles ils célébraient
Bacchus.
BACCHUS
Fils de Jupiter et de Sémélé. Tient de ses parents
puissance et grâce. Eût un frère dans lOlympe
: Apollon. A pour temples pour servir son culte tous les cuviers et
chais du monde.
DIONYSOS
Nom donné à Bacchus par les Grecs. Les fêtes dionysiaques
étaient léquivalent, en Grèce, des Bacchanales.
Ce dieu doit être prié sans mesure mais adoré avec
respect.
Le poète CHENIER apparaît ici comme lancêtre
de lart pour lart : cette courte pièce nest
pas destinée à exprimer des idées ou des sentiments
; le poète désire simplement communiquer aux nophiles,
par léclat sonore et coloré de ses vers, lémotion
esthétique quil éprouve lui-même en prononçant
les «beaux noms» des dieux grecs et en évoquant,
après les Grecs, les Latins et Ronsard, les splendeurs exotiques
du Cortège de Bacchus. |
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Viens, ô divin Bacchus, ô jeune Thyonnée,
O Dionyse, Evan, Iacchus et Lénée,
Viens, tel que tu parus aux déserts de Naxos,
Quand tu vins rassurer la fille de Minos.
Le superbe éléphant, en proie à ta victoire,
Avait de ses débris formé ton char divoire.
De pampres, de raisins, mollement enchaînés,
Le tigre aux larges flancs de taches sillonnés,
Et le lynx étiolé, la panthère sauvage.
Promenaient avec toi ta cour sur ce rivage.
Lor reluisait partout aux axes de tes chars.
Les Ménades couraient en longs cheveux épars
Et chantaient Évoé, Bacchus, et Thyonée,
Et Dionyse, Evan, Iacchus, et Lénée,
Et tout ce que pour toi la Grèce eut de beaux noms.
Et la voix des rochers répétait leurs chansons,
Et le rauque tambour les sonores cymbales,
Les hautbois tortueux, et les doubles crotales
Quagitaient en dansant sur ton bruyant chemin
Le Faune, le Satyre et le jeune Sylvain,
Au hasard attroupés autour du vieux Silène
Qui, sa coupe à la main, de la rive indienne,
Toujours ivre, toujours débile, chancelant,
Pas à pas cheminait sur son âne indolent.
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|
Par André CHENIER |
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Noé et le diable
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Noé et le diable |
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Connaissez-vous
la légende, citée dans le Talmud, qui veut que Noé et le diable aient été des associés
? |
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Noé plantait la vigne ; le diable intervenant lui dit:
«Que fais-tu la ?» - « Je plante une vigne.»
«Quelle en est lutilité ?» - «Son fruit,
fraîchement
cueilli ou séché, est doux et bon, le jus exprimé
réjouit le cur de lhomme.»
«Travaillons de moitié, dit le diable.»
«Je veux bien, répond Noé.»
La vigne plantée, le diable alla chercher un agneau,
un lion, un singe et un porc quil égorgea et du sang
desquels il arrosa la place.
«Voilà pourquoi quand lhomme mange le fruit de
la vigne, il est doux comme lagneau, lorsquil boit
le vin, il se croit lion, si par hasard il en boit trop,
il grimace comme un singe et quand il senivre,
il nest plus quun vil pourceau.»
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Poéme à Saint Vincent
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Poème à Saint Vincent |
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Saint
Vincent patron des vignerons |
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Saint
Vincent est né à Huesca, en Espagne, au III e siècle.
Il est nommé diacre par Valère, évêque
de Saragosse. Donc le saint patron des vignerons était un jeune
diacre espagnol de Saragosse, qui fut martyrisé à lépoque
des persécutions sous Dioclétien. Une légende
voudrait quil ait subi le martyre dans un pressoir. Son corps
fut dépecé par ses bourreaux et ses membres jetés
à leau (vers 304 après J.-C). Il est enterré
à Avila, où lon peut voir en bas-relief sur son
tombeau les principaux épisodes de sa vie.
On le représente toujours une grappe de raisin à la
main. Cest ainsi quil figure sur les vitraux de la cathédrale
de Chartres. Il est fêté le 22 janvier.
Vincent patron des vignerons
Une volonté bien déterminée de lÉglise,
un nom prédestiné, une situation favorable dans le calendrier
: autant de raisons qui ont fait de Vincent le patron des vignerons.
En 1975, près de 75% des fêtes et dévotions vigneronnes
célèbrent saint Vincent qui, loin derrière, laisse
saint Vernier (ou Verny), Agathe, Jean lÉvangéliste,
Marc, Martin, Urbain ou Notre - Dame des vignes. Le culte de Saint
Vincent se développe rapidement. Ainsi, lorsque les confréries
vigneronnes se créent, à partir du XVI e siècle,
Vincent simpose comme patron parce quil est déjà
une grande figure de lÉglise. Toutefois, il ne fait aucun
doute que certains de ses attributs ont pesé dans le choix.
Un retable émaillé de la fin du XVI e siècle,
provenant de léglise de Limoges, témoignent de
« sainc, vin, sant » Saint Vincent est peint une bible
à la main.
Société dentraide
Dans chaque village viticole, les vignerons se regroupent au sein
dune société de Secours mutuel, placée,
le plus souvent, sous la protection de Saint Vincent. Elles sont lexpression
de la solidarité entre les hommes de la même corporation.
Alors que la Sécurité sociale nexistait pas, les
vignerons, membres de la société, sengageaient
ainsi à subvenir aux besoins de leurs membres les âgés,
malades ou accidentés. Ils prennent le relais dun des
leurs empêché dassurer le travail de ses vignes
ou de sa cave. Cette pratique a encore cours aujourdhui. Si
en France, la Sécurité sociale permet de soigner, elle
nassure pas (encore) le travail des vignes, la vinification
des raisins ou lélevage des vins. |
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Un miracle de St-Vincent
Un jour, quil parcourait les routes de lEspagne, Monsieur
Vincent, déjà connu pour sa bonté, sarrêta
dans un bourg perdu dans la campagne, pour éponger son front
de la chaleur dété. Autour de lui, bientôt,
quelques gens du village firent cercle espérant un sermon en
plein air.
Chaque mot qui tombait des lèvres de ce sage était un
trait tuant un démon de lEnfer. A cette heure, il parlait
sur la place publique du tri que Dieu sait faire entre tous les humains,
quand un cabaretier plein de ferveur biblique, accourût, sinclina,
puis joignit les deux mains. Il dit : Monsieur Vincent, votre parole
est juste. Tous les cabaretiers dici me font du tort en fraudant
la liqueur de ce divin arbuste quest la vigne : Le vin qui rend
heureux et fort. Jespère que, demain, les taverniers honnêtes
pourront gagner leur vie ainsi que les voleurs. Heureusement que Dieu
connaît les âmes nettes et sait récompenser, au ciel
tous les malheurs.
Parmi les auditeurs quelques uns sétonnèrent que
le marchand de vins interpellât Vincent. Celui-ci se leva quelques
gens sécartèrent
«Brave homme, je vous
suis, ma foi, reconnaissant de crier devant tous votre juste colère,
dit le prédicateur. Jai soif, vous seriez bon de mapporter
ici du vin qui désaltère, et, si vous le pouvez, de remplir
mon bidon. Plus tard, au Paradis, vous aurez une place pour mavoir,
à ce jour, prouvé votre bon cur».
Dans une alcarazas fraîche comme la glace, le tavernier, bientôt,
apporta la liqueur que Noé su sauver à lheure du
Déluge. «Voici, Monsieur Vincent, buvez à votre
gré. Puisque jai cet honneur de vous avoir pour juge, je
veux que vous soyez, par moi, désaltéré»
Vincent joignit ses mains pour former une coupe et le cabaretier versa
du vin vermeil tandis que, curieux, se resserrait le groupe.
Cest alors quun miracle apparût sans pareil ! Dès
que le vin toucha la première phalange des doigts de Saint Vincent,
il coula dun côté de leau pure témoin
du cynique mélange ; de lautre du vin noir, brillant, non
frelaté. La foule bafoua le tavernier improbe. «Homme,
lui dit Vincent, Dieu vient de te montrer quil ne sert à
rien de mentir et se quest un marchand qui se dérobe. Il
ne te fallait pas, tout à lheure, accuser tes confrères
ainsi. Malhonnête toi même, tu trompes le client comme lon
vient de voir. Avant que de jeter sur quelquun lanathème,
que notre conscience en ait droit et pouvoir».
Et depuis lors, ce fait étant connu du monde, Saint Vincent,
louangé par chaque vigneron, devint le protecteur de la vigne
féconde et des marchands de vins honnêtes, le patron !
Par Dr Jean-Max Eylaud
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Poésie de Jean Max Eylaud: la colère des raisins
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Poème de Jean Max Eylaud: la colère des raisins |
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Amis depuis des millénaires,
protégés des eaux par Noé,
nous fûmes des fruits exemplaires,
le pain de Bacchus-Evohé !
Ce Dieu nous a dû son courage,
Apollon, son frère, a chanté,
en vers lyriques le breuvage,
de notre pur jus fermenté.
Aux Bacchanales, les Bacchantes,
nous mettaient mûrs dans leurs cheveux.
afin d’être plus provocantes,
et valoir les baisers des Dieux.
A la Cène , Christ en personne,
a fait la source de son sang,
de nous raisins quand, à l’automne,
Surgit Le «rouge» éblouissant.
Dans les pierres des cathédrales,
romanes et gothiques, ou
dans tes bois sculptés des stalles,
nos grappes chantent leur glouglou.
Que ce soit en guerres, croisades,
tes soldats ont trouvé vigueur,
dans chères fraîches régalades,
ou cherchait force le vainqueur.
Sur les murs de tous les musées,
les peintres, dans les cabarets,
ont peint des trognes amusées,
franches, heureuses, sans secrets. |
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Et nous pourrions longtemps encore,
dire nos gloires, nos bienfaits ;
ce que nous doivent Terpsichore,
et des cordes, sous des archets.
Qu’avons-nous fait de regrettable,
ou monstrueux, et dans quel temps,
pour que l’on juge méprisable,
notre concours en ces instants ?
Toujours paisibles, dans les vignes,
soumis, subissant notre sort,
nous avons su demeurer dignes,
de notre habituelle mort.
Mais a présent, c’est la colère,
qui monte chez nous, les raisins,
et notre tristesse est amère,
de nous voir traiter d’assassins.
Quels Dieux reviendront pour nous dire,
les sûrs moyens qu’ils faut trouver,
afin que s’apaise notre ire,
vengeresse et pour nous sauver ?
Il n’est que temps peut-être encore,
pour que survivent les sarments,
non point porteurs de mandragore,
mais de vrais et sains aliments.
Vendangeurs de la France entière
Réclamez que la Vérité
Reparaisse en pleine lumière,
de Foi, d’Amour, de Charité. |
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Docteur J.M. Eylaud
Secrétaire général des médecins amis des vins de France.
Membre de l’Académie du Vin de Bordeaux
Prince de l’Ordre du Mérite Œnophile
(Bordeaux Juillet 1975) |
Poésie de Jean Max Eylaud: la marche des vendangeurs
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Poème de Jean Max Eylaud: la marche des vendangeurs
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1
Refrain
Depuis la taille de l’hiver,
Craignant la gelée et la grêle,
Puis mildiou, black rot ou ver,
Au devoir nous fumes fidèles… Des brumes tombée, à la nuit
Si courte sera la journée !
2
Refrain
Voici le temps garçon, fillette,
Vous aussi, parents et voisins,
D’aller joyeux, faire cueillette,
Dans les vignes, des beaux raisins,Remplissons le panier, la hotte,
Pour que, le soir,
Dans le pressoir,
Le vin nouveau nous ravigote !
2
Refrain
Couleur d’Or pur ou sang vermeil,
Quelle est belle la grappe mûre>
Sous les caresses du Soleil !
Merci, Bacchus, Merci Nature,
Si vient, bien à point le « pourri »
Qui rendra chaude la vendange,
Et fera le vin plus chéri,
En trinquant, gais, à sa louange !
3
Refrain
Marchons, le sécateur en main
Et nos chansons plein la colline !
Jamais trop dur est le chemin
Quand coule la liqueur divine !
Allons vaillants, Ô vendangeurs
A l’assaut des ceps et des grappes !Demain, nous aurons dans nos cœurs,
Les plaisirs de riches agapes ! |
4
Refrain
Si, parfois, les sarments, ingrats,
Te donnent que maigre récolte,
N’abandonnons pas les combats !
Ne cédons pas… à la révolte !
Courage, frères vignerons !
Taillez et sulfatez quand même !
Car d’autres Octobres viendront
Heureux par la vigne qu’on aime.
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Docteur J.M. Eylaud
Secrétaire général des médecins
amis des vins de France.
Membre de l’Académie du Vin de Bordeaux
Prince de l’Ordre du Mérite Œnophile
(Bordeaux Juillet 1975) |
L'abbé Bertrand Pomerleau: Hommage au Champagne
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L'abbé Bertrand Pomerleau: Hommage au Champagne |
En hommage au Champagne et à l'ordre des coteaux
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Toute une romance
Que ces coteaux de France,
La Champagne, quel trésor
Pour faire du vin un art!
Oui, Champagne bien-né,
A Bergères les vertus,
De Reims, D'Ay ou Epernay,
Ne compte plus tes vertus !
Le moine Dom Pérignon
Perpétua la chanson
D'un verre tout en mousse
Qu'un Seigneur ne repousse...
Ce n'est pas tant qu'il brille,
Ce grand vin qui « pétille »
Il lui faut s’affiner
Pour qu’il s’appelle «bonté»
S’ondule en cadences
La si belle campagne,
C’est le vin dans la danse
Des vallons aux montagnes
De ses deux beaux grands clochers,
Reims en sa cathédrale,
Regarde triomphale
Sa Champagne tant aimée…
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Feu Abbé Bertrand Pomerleau (Montréal-Nord),
Chevalier de l’Ordre des Coteaux
Grand Prieur et Grand Échanson De L’Ordre du Mérite Œnophile
Epernay, le 29 septembre 1976 |
L'abbé
Bertrand Pomerleau (photo archive)
«dégustation d'un Bouzy Rouge: vin rare et précieux»
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Le pomponne est un verre à champagne, qui ne peut se tenir par la jambe car il a la particularité; de ne pas en avoir. Le pomponne est l'emblème de l'Ordre bachique des Coteaux de Champagne. |
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Par
Jean Claude Denogens
le 7 octobre 1991, chapitre de Bacchus,
20e anniversaire de l'Ordre du Mérite nophile |
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