Hommage au Périgord
 
MotSavou5

Clin d’œil.
Une surprise fortement appréciée!

Chers amis œnophiles, merci, vous êtes nombreux à m’avoir, des quatre coins du Québec et de France, à m'avoir adressé des courriels de félicitations pour mon humble prose vini-gastronomique. Cela me fait chaud au cœur et me rappelle 25 ans en arrière, les charmants moments et votre accueil dans nos nombreuses tournées de cours-conférences avec le «Collège des Maitres-Œnophiles». Aidé du docteur Samuel LETENDRE Grand Maître et l’Abbé Bertrand POMERLEAU notre Ordre bachique était curieux éducatif et humain. La mission la plus attrayante fût et resta de chanter les enivrantes vertus du vin français bien sûr. Je me rappelle aussi de votre joie, avec mon accent rocailleux du midi moins le quart, que les gens reprenaient un peu taquin. Car dans mon Périgord natal on roule les «R». Je me souviens aussi en guise de rengaine, aimablement et phonétiquement associée à mon nom Denogens ; les dames chantaient en fin de séances ou de repas «Ah ! le petit vin blanc qu’on boit sous les tonnelles, quand les filles sont belles du côté de Nogent». Célèbre valse musette de 1943, chanté par Lucienne BOYER. Enfin pour répondre à la plupart d’entre vous mes chroniques ne sont pas seulement sur le Périgord. Je vous rassure si Dieu le veux, toute la France vitivinicole sera explorée.

Voilà chers amis, pour bien connaître le vin, il faut visiter la terre qui le produit. Coteau par coteau, vigne par vigne, grappe par grappe, cave par cave, vigneron par vigneron, la France des vins sera passer en revue. « De Vigne en Bouche la Gazette des Œnophiles » et son gazetier ne peuvent quitter une si belle région du Périgord, sans saluer poétiquement sa gastronomie et ses vins.
«La truffe est au foie gras, ce que la perle est à l’écrin» (Curnonsky).
«Pour une cocotte, seule le diamant est honorable, pour un gastrophile, le seul diamant est la truffe» (Raymond Oliver).

 
LA BELLE TENEBREUSE

«Lorsque tu dormiras, ma belle ténébreuse.
Gemme noire ocellant le cœur d’un pâté blond.
Ton âme embaumera la chair miraculeuse
Ensevelie au creux d’un menu coffre oblong.

Foie d’oie irradié par la truffe, ô poème !
O splendeur, quant ouvrant le tombeau glorieux.
Les bienheureux élus promis au ciel suprême
Béats, dégusteront le délice des dieux.»


                                         Armand GOT.
 
Truffe2
Naissance d’une truffière
La truffe, est un champignon lucifuge, invisible, elle n’est perceptible qu’à l’odorat. On peut la deviner aux zones brûlées. Il se forme, autour du pied des arbres élus par la truffe, une couronne dégarnie des herbes et graminées qui y poussent naturellement. C’est le chêne (Quercus) qui est l’arbre de choix. Dès la Saint-Jean d’été, voilà que par endroits la terre se craquèle comme, au font d’une mare, la vase desséchée. Ce signe ne ment pas : des truffes se forment là-dessous. L’homme a remarqué le manège des animaux sauvages : le sanglier, le renard, le blaireau, le cerf, qui sont friands de la truffe, la flairent de loin grâce à leur odorat subtil, la situent, la déterrent et la mangent. Un autre signe est la présence voltigeante d’ insectes (en particulier la mouche à truffes, l’«helomyza tuberivora») au dessus des fissures qui marques la naissance des truffes. L’homme aura recours au sanglier domestique le porc, et plus spécialement la laie ou la truie.
 
Cyrano … D'ici Cyrano, Cyrano… de la

Tirades de … pifs (Nasardes)
Un grand nez
Est le signe d’un homme spirituel,
Courtois,
Affable,
Généreux,
Libéral,
Et le petit
Est un signe du contraire.

R. de Cyrano de Bergerac
 
Mais Cyrano était-il ou non de Bergerac…
Sinon par la naissance du moins par ses origines ?


«Suis-je né dans la rue Clairat
Comme un Président le murmure,
Ou, comme un érudit l’assure,
A la Ribeyrie ou Lembras?

On se livre à des gymnastiques
Pour prouver que je suis Gascon
De Bergerac. Mais, sans façon
Chevreuse me revendique.

Rêveur, batailleur, sans vergogne,
Farfelu, bon cœur et vantard,
Joyeux, menteur et franc roublard.
On est tout cela en Gascogne.

Si, génial, Rostand m’a fait naître
Dans votre ville, c’est, je crois,
O chers cousins bergeracois,
Parce qu’il devait bien vous connaître.

Mais s’il advient que l’on m’oublie
Et qu’on déforme mon image
J’en minimiserai l’outrage,
Nul n’est prophète en son pays!»

                                      Jean Dalba
 
OenophilementVJean-Claude Denogens
Officier du Mérite Agricole (France)
Grand Consul de la Vinée de Bergerac